Si le Shango s'impose à l'attention dès qu'on parle de
Tinité et Tobago, il convient de préciser qu'il constitue en un sens une métaphore pour exprimer de riches traditions religieuses africaines où s'affirment, d'une part, les Orisha d'origine Yoruba, et d'autre part les rites « rada ».
1. Le Shango en tant que tel, c'est la divinité du tonnerre. C'est la nouvelle nomenclature des divinités à travers la pratique du
système de divination ifá qui a donné au Shango ses nouveaux attributs en Trinité et Tobago. Ces nouveaux attributs sont perceptibles dans les considérations suivantes si on compare le Shango de Trinité et Tobago à la divinité Shango des Yoruba :
- le Shango est monogame et n'accepte comme femme que Oya. Obba et Oshur sont des divinités autonomes dans le panthéon de Trininad et personne ne s'aventure à les considérer comme femmes de Shango
- beaucoup d'autres attributs le différencient du Shango des Yoruba. L'attribut qui est dominant est celui qui se réfère au feu.
2. Les orisha qu'on retrouve à Trinité et Tobago :
- Oshossi, Ode, Erinle et Ajaja concernant tout ce qui a trait à la forêt.
- Oya, appelée également Iyesan, et qui est comparée à Sainte Catherine et dont la couleur est verte.
- Osanyin ou Orsain : père de la pharmacopée. On l'assimile à Saint François d'Assise. Sa couleur est jaune et blanche.
- Yemonja connue comme divinité de l'eau, protectrice des pêcheurs et marins. On l'assimile à Sainte Anne.
- Obatala, appelé Elufun, assimilé à Saint Joseph ou à Jésus.
3.
Les rites rada :
Il s'agit de traditions religieuses venues d'Allada, d'Abomay, de Ouidah, de Porto Novo, villes de l'ex-Dahomey d'où sont venus à Trinité et Tobago des vodû de fonctions parallèles à celles des Orisha Yoruba. Le pays hérite d'une très fameuse maison de culte à Belmont dans Port of Spain.