Anton LaVey « le pape noir »
Anton Szandor LaVey (1930-1997), surnommé « le pape noir », est le second père intellectuel anglophone du satanisme. Ancien dompteur de fauves, organiste d’église, photographe de la police américaine et proche de Ron Hubbard, fondateur de la Scientologie à ses débuts, il est l’instigateur de la création de l’Église de Satan (Church of Satan) le jour de la Walpurgisnacht (fête germanique supposée magique).
Il rédige la bible satanique (Satanic Bible), en vente en France depuis début 2006. Ce livre est le cœur d’un système philosophique élitiste, hédoniste, antireligieux et darwiniste. Derrière un formalisme antithèse du christianisme, il expose une « philosophie religieuse dont Satan est le symbole de la liberté et de l’individualisme ». Satan n’est donc plus une personnification réelle du Mal, mais un symbole : « ceux qui croient en l’existence d’une entité véritable (Satan ou Seth) » ne seraient que des « satanistes catholiques ».
Le culte de Satan aurait pour fonction de conférer à ses adeptes la force de pouvoirs occultes sommeillant en eux dans le but de réaliser leurs désirs tant matériels que sexuels. LaVey, reprenant Nietzsche, encourage ainsi au dépassement de soi pour se transformer et devenir un surhomme capable de réaliser ses propres envies. Pour cela, « le pape noir » consigne des rituels et des cérémonies à suivre afin d’extérioriser ces forces occultes. Ainsi, dans La bible satanique, LaVey recense diverses invocations, formes de rituels ou objets nécessaires pour réussir une cérémonie propre à réaliser les aspirations des adeptes du culte de Satan.
Le culte de Satan aurait pour fonction de conférer à ses adeptes la force de pouvoirs occultes sommeillant en eux dans le but de réaliser leurs désirs tant matériels que sexuels. LaVey, reprenant Nietzsche, encourage ainsi au dépassement de soi pour se transformer et devenir un surhomme capable de réaliser ses propres envies. Pour cela, « le pape noir » consigne des rituels et des cérémonies à suivre afin d’extérioriser ces forces occultes. Ainsi, dans La bible satanique, LaVey recense diverses invocations, formes de rituels ou objets nécessaires pour réussir une cérémonie propre à réaliser les aspirations des adeptes du culte de Satan.
Le satanisme contemporain
LaVey, Crowley, et d’autres auteurs (à l’image de Parsons) sont les théoriciens du satanisme moderne. Leurs écrits ont permis de définir les principes fondateurs ainsi que les pratiques basiques du satanisme contemporain, en détournant divers concepts et théories philosophiques.
À travers un portrait rapide et synthétique du Diable à diverses époques et dans diverses cultures et religions, l’observateur attentif comprend le caractère fondamentalement protéiforme de l’esprit du Mal, qui reflète, en réalité, les diverses difficultés sociopolitiques qu’une société peut traverser : placée face à des ennemis sociaux ou politiques méconnus ou effrayants, elle les érige en adversaires diaboliques propageant le Mal sur terre.
C’est le cas, par exemple, du judaïsme du IIe siècle avant Jésus-Christ diabolisant les occupants romains, du Moyen Âge européen terrorisé par l’avancée turque, ou des rapports américo-soviétiques, puis irano-américains de la fin du XXe siècle. Au-delà de cette stigmatisation diabolique, apparaît également une fascination réelle pour le Diable, qui succède, et ce n’est pas le moindre paradoxe, à une peur collective : ce nouveau Prométhée, parfois appelé Satan ou Lucifer, aurait apporté la connaissance et l’esprit critique aux hommes. À ce titre-là il mériterait l’admiration des hommes, quitte à lui vouer un culte, peu importe que son existence physique soit avérée ou non, qu’il soit un ange déchu ou seulement le symbole du rejet d’idées oppressives. Ce satanisme contemporain, qui repose sur le satanisme sauvage du XVIIe siècle et diverses théories philosophiques, s’appuie aujourd’hui sur de multiples courants, Églises et obédiences, ainsi que sur un système médiatico-commercial assurant la publicité de certaines de ses égéries.
À travers un portrait rapide et synthétique du Diable à diverses époques et dans diverses cultures et religions, l’observateur attentif comprend le caractère fondamentalement protéiforme de l’esprit du Mal, qui reflète, en réalité, les diverses difficultés sociopolitiques qu’une société peut traverser : placée face à des ennemis sociaux ou politiques méconnus ou effrayants, elle les érige en adversaires diaboliques propageant le Mal sur terre.
C’est le cas, par exemple, du judaïsme du IIe siècle avant Jésus-Christ diabolisant les occupants romains, du Moyen Âge européen terrorisé par l’avancée turque, ou des rapports américo-soviétiques, puis irano-américains de la fin du XXe siècle. Au-delà de cette stigmatisation diabolique, apparaît également une fascination réelle pour le Diable, qui succède, et ce n’est pas le moindre paradoxe, à une peur collective : ce nouveau Prométhée, parfois appelé Satan ou Lucifer, aurait apporté la connaissance et l’esprit critique aux hommes. À ce titre-là il mériterait l’admiration des hommes, quitte à lui vouer un culte, peu importe que son existence physique soit avérée ou non, qu’il soit un ange déchu ou seulement le symbole du rejet d’idées oppressives. Ce satanisme contemporain, qui repose sur le satanisme sauvage du XVIIe siècle et diverses théories philosophiques, s’appuie aujourd’hui sur de multiples courants, Églises et obédiences, ainsi que sur un système médiatico-commercial assurant la publicité de certaines de ses égéries.
Les neufs commandements de la Bible satanique
1 - Satan représente l’indulgence, plutôt que l’abstinence !
2 - Satan représente l’existence vitale, et non des promesses spirituelles irréalistes !
3 - Satan représente la sagesse infinie, au lieu de l’hypocrisie dans laquelle se complaisent les hommes !
4 - Satan représente la bonté pour ceux qui la méritent, au lieu de la prodigalité gaspillée pour les ingrats !
5 - Satan représente la vengeance, plutôt que le pardon !
6 - Satan représente la responsabilité à ceux qui savent l’assumer, plutôt que de se soucier des vampires psychiques !
7 - Satan représente l’homme simplement comme un animal parmi tant d’autres, parfois mieux, souvent pire que ceux qui marchent à quatre pattes, qui, grâce à son prétendu « développement intellectuel et spirituel », est devenu le plus vicieux de tous les animaux !
8 - Satan représente les prétendus péchés, puisque ceux-ci mènent à la gratification physique, mentale ou émotionnelle !
9 - Satan est le meilleur ami que les Églises aient eu, puisqu’il les a maintenues en affaires depuis si longtemps !
En y réfléchissant bien, tout cela n'est pas faux...
2 - Satan représente l’existence vitale, et non des promesses spirituelles irréalistes !
3 - Satan représente la sagesse infinie, au lieu de l’hypocrisie dans laquelle se complaisent les hommes !
4 - Satan représente la bonté pour ceux qui la méritent, au lieu de la prodigalité gaspillée pour les ingrats !
5 - Satan représente la vengeance, plutôt que le pardon !
6 - Satan représente la responsabilité à ceux qui savent l’assumer, plutôt que de se soucier des vampires psychiques !
7 - Satan représente l’homme simplement comme un animal parmi tant d’autres, parfois mieux, souvent pire que ceux qui marchent à quatre pattes, qui, grâce à son prétendu « développement intellectuel et spirituel », est devenu le plus vicieux de tous les animaux !
8 - Satan représente les prétendus péchés, puisque ceux-ci mènent à la gratification physique, mentale ou émotionnelle !
9 - Satan est le meilleur ami que les Églises aient eu, puisqu’il les a maintenues en affaires depuis si longtemps !
En y réfléchissant bien, tout cela n'est pas faux...
Retour à la catégorie : Sectes et complots