La combustion humaine spontanée

Combustion humaine spontanée
George Mott était un pompier dans l'État de New York. En 1986, il a été retrouvé par son fils Kendall dans sa maison de campagne. Tout ce qu'il restait était un morceau de crâne et une partie d'un pied. Bien que la télévision et le téléphone aient fondus et les rideaux ont brûlés, le papier peint à la tête du lit sur lequel il était mort était intact. Sur le lit, Kendall a retrouvé un tas de cendres qui était, il y a quelques heures, son père en bonne santé. Cette affaire est entièrement documentée. Ce n'est pas un canular.

Que peut bien être plus effrayant que de penser que, pour une raison inconnue, quelqu'un peut soudainement s'enflammer et être totalement détruit, y-compris les os ?

Une enquête ayant été menée par la police et d'autres autorités, il n'y a pas de doute que cette forme étrange de combustion humaine est un cas extrêmement rare, mais bien réel.


 

Même les os sont réduits en cendres

Les corps qui ont succombé à la combustion humaine spontanée affichent une similitude horrifiante. La majeure partie du cadavre est presque totalement réduite en cendres, mais les pieds et les bras peuvent rester intacts et il n'y a que peu de dommages dans la pièce où ça s'est produit. Les appareils ménagers à proximité peuvent être fondus, mais ne pas s'être enflammé.

Dans un incendie normal d'une maison, même très intense, les restes humains ressemblent à des corps carbonisés, avec des squelettes et quelque soupçon de chair. La maison et son contenu sont largement brûlés. Même la chaleur intense d'un crématorium, conçu spécifiquement pour réduire le corps humain en cendres, ne consume pas les os. Les restes doivent être écrasés physiquement pour former les cendres qui sont ensuite retournés à la famille ou enterrées. Mais dans les cas de combustion humaine spontanée les os et la plupart des parties du corps sont complètement réduits en cendres.

La science n'a aucune explication

Un homme ne peut pas « brûler de lui-même », a écrit le chimiste allemand Justus von Liebig en 1851. Charles Dickens « perpétue une superstition vulgaire » dit George Henry Lewes, philosophe et critique, en 1861, lorsque Dickens fait mourir son démon, l'ivrogne M. Krook, par la « combustion spontanée » dans Bleak House. Le grand romancier a riposté en citant des cas concrets. Plus de cas ont été documentés au fil des ans, et les sceptiques ont dû accepter que la combustion étrange d'un corps par le feu est non seulement réelle mais digne d'une étude sérieuse.

On peut par exemple constater la combustion totale d'un corps humain dans l'absence totale de carburant externe. La science ne peut expliquer ces cas qui semblent le résultat de ce que beaucoup prétendent être un phénomène paranormal.

Qu'en dit la science ? Jusqu'à présent, la science n'a aucune explication. Mais cela n'est pas une raison pour dire que ça ne peut pas être expliqué par la science. C'est juste que les sciences connues à ce jour n'ont pas d'explication. Il ne faut pas dire qu'une science ne pourra jamais l'expliquer. Il y a une grosse différence.

Mais jusqu'à nos jours, la science n'a pas trouvé la moindre explication mais a été en mesure de reproduire le même effet dans un laboratoire.

Enquête sur les restes

Mme Mary Reeser, une veuve de 67 ans, vivait à Saint-Pétersbourg, Floride. Le lundi 2 Juillet 1951 sa logeuse n'arrive pas à ouvrir la porte de l'appartement de Mme Reeser parce que la poignée de la porte était trop chaude. Ses cris ont ameuté deux peintres en bâtiment travaillant dans la rue. Ils sont entrés dans l'appartement et a trouvé les restes macabres de Mme Reeser.

Dans une salle relativement épargnée par les flammes ils ont trouvé un pied encore dans sa pantoufle et un crâne rétréci. Le reste de ce qui avait été une grande femme a été réduit en cendres.

Cigarette allumée
Joe Nickell et John Fischer ont passé deux ans à enquêter sur cette mort. Ils ont noté que Mme Reeser était une fumeuse et selon les dires de son fils, un médecin, elle aurait pris deux comprimés pour dormir ce jour-là et s'apprêtait à en prendre deux de plus. Elle était assise dans son fauteuil favori, qui avait été consumé par le feu fatal. A l'endroit où se trouvait le corps il ne restait qu'une mare de graisse. Elle avait une jambe raide, provenant sans doute d'une position assise maladroite ; le pied de cette jambe est resté intact.

Un anthropologue judiciaire doutait du crâne rétréci qui avait été mentionné dans les rapports de presse. Il a proposé que cela était susceptible d'être une mauvaise interprétation d'un objet sphérique qui serait resté au bout des restes de la musculature du cou au du sommet de la colonne vertébrale. Nickell et Fischer ont conclu que Mary Reeser avait été consommée par un feu par une combustion lente à la suite d'une cigarette abandonnée. Dans son état drogué, elle n'a pas éteint la flamme qui la consumait lentement, brûlant sa graisse comme une bougie brûle sa cire.
 

L'effet « bougie »

Une bougie moderne est généralement faite de cire de paraffine. La paraffine est fabriquée à partir de pétrole brut et, comme le pétrole, va brûler. La mèche est réalisée dans un matériau qui absorbe facilement la cire liquide. Quand on allume la mèche d'une bougie la cire qui se trouve à proximité commence à fondre. La cire est tirée vers le haut, à travers la mèche, vers la flamme, où elle évapore et la cire à l'état gazeux se consume.

Dans de rares cas, un corps humain peut brûler de la même manière, mais la mèche se trouve à l'extérieur : il s'agit des vêtements. Le carburant n'est pas la paraffine, mais la graisse du corps, un peu comme les chandelles de suif des anciens qui étaient fabriquées à partir de graisses animales. Le corps humain devient une bougie de l'intérieur vers l'extérieur. La « mèche » doit être allumée, par exemple par un mégot de cigarette qui tombe sur les vêtements. Ce doit être possible qu'ils brulent assez longtemps pour que la graisse du corps commence à fondre et qu'elle soit absorbée par les vêtements pour alimenter la flamme. Une fois que la flamme est alimentée par la fonte de la graisse du corps, le feu peut brûler longtemps, en continuant à se fournir en carburant au fur et à mesure qu'il liquéfie et consomme la graisse du corps, que l'eau s'évapore et que la chair brûle.

Pour qu'un corps humain devienne une bougie la personne doit être morte ou inconsciente. En effet, comme le processus est lent, la douleur va bientôt alerter toute personne encore consciente et elle va éteindre les flammes.

Comment se passe une combustion humaine ?

Lorsque les vêtements commencent à brûler, il y aura une flamme. Si une sorte d'accélérateur est présent, par exemple de l'essence ou un simple parfum, cela peut provoquer une flamme haute, mais cette poussée initiale se résorbera presque immédiatement. La graisse fond puis devient la source de carburant pour continuer à alimenter les flammes. La graisse se liquéfie dans les vêtements et la victime brûle lentement, mais dans une chaleur très intense. Les extrémités, telles que le bas des jambes, les pieds et les mains, ne contiennent pas de graisse corporelle en quantité suffisante pour entretenir le feu et peuvent donc rester intactes. En outre, l'absence de vêtements sur ces parties du corps peut faire en sorte qu'il n'y aura pas de mèche pour la graisse corporelle fondue.

La moelle osseuse est composée d'environ 80 pour cent de graisse. Dans un feu lent cette graisse peut être liquéfiée et se libérer lentement, permettant une complète désagrégation des os. Le corps est détruit à partir de là. Ça se passe différemment dans un four crématoire où la combustion est externe et très rapide. La combustion humaine spontanée est le résultat d'un feu alimenté en interne très lentement. Il n'y aura que peu de flammes pour détruire l'environnement externe qui entoure la personne, bien que la chaleur peut conduire à la fusion des objets se trouvant à proximité.





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