Mme
Mary Reeser, une veuve de 67 ans, vivait à Saint-Pétersbourg, Floride. Le lundi 2 Juillet 1951 sa logeuse n'arrive pas à ouvrir la porte de l'appartement de Mme Reeser parce que
la poignée de la porte était trop chaude. Ses cris ont ameuté deux peintres en bâtiment travaillant dans la rue. Ils sont entrés dans l'appartement et a trouvé les restes macabres de Mme Reeser.
Dans une salle relativement épargnée par les flammes ils ont trouvé
un pied encore dans sa pantoufle et un crâne rétréci. Le reste de ce qui avait été une grande femme a été réduit en cendres.

Joe Nickell et John Fischer ont passé deux ans à enquêter sur cette mort. Ils ont noté que Mme Reeser était une fumeuse et selon les dires de son fils, un médecin, elle aurait pris deux comprimés pour dormir ce jour-là et s'apprêtait à en prendre deux de plus. Elle était assise dans son fauteuil favori, qui avait été consumé par le feu fatal. A l'endroit où se trouvait le corps il ne restait qu'une mare de graisse. Elle avait une jambe raide, provenant sans doute d'une position assise maladroite ; le pied de cette jambe est resté intact.
Un anthropologue judiciaire doutait du crâne rétréci qui avait été mentionné dans les rapports de presse. Il a proposé que cela était susceptible d'être une mauvaise interprétation d'un objet sphérique qui serait resté au bout des restes de la musculature du cou au du sommet de la colonne vertébrale. Nickell et Fischer ont conclu que Mary Reeser avait été consommée par un feu par une
combustion lente à la suite d'une
cigarette abandonnée. Dans son état drogué, elle n'a pas éteint la flamme qui la consumait lentement, brûlant sa graisse comme une bougie brûle sa cire.