Le mot goral étant généralement traduit par
« sort », beaucoup le prennent dans le sens de
« jeter un sort » alors qu'il s'agit plus exactement d'un « tirage au sort », d'une
« loterie ». Si on en revient purement à l'étymologie, jeter un sort signifie littéralement « avoir une action sur le destin » ou encore « forcer la main du destin ». Ca se tient ! D'ailleurs le mot
« sortilège » partage la même racine. Il en est de même pour
« sorcellerie » qui est le science de ceux qui maîtrisent le destin.
Même la
Kabbale entretient cette confusion. Mais à travers cette dernière une autre définition voit le jour : un Goral serait une méthode utilisée pour découvrir les
Secrets de Dieu pour tout ce qui concerne les problèmes humains (chance, maladie, richesse, ...). Il s'agirait donc d'une
méthode de divination. Nous y reviendrons.
Pour finir, la définition du Goral en tant que « lot » ou « récompense » se mélange avec la notion d'offrande et de
sacrifice. Il s'agit dans ce cas d'une récompense que l'on offre à une divinité.
On rencontre notamment cette notion dans la Bible. Dans le Lévitique 16-8 :
« Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour Yahvé et l'autre à Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Eternel, et il l’offrira en sacrifice pour l’expiation ».
On pourrait tout à fait lire ce passage comme ceci :
Aaron offrira les deux boucs en sacrifice, un bouc pour Yahvé et l'autre pour Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Eternel, et il l’offrira en sacrifice pour l’expiation.
Le mot utilisé ici pour représenter à la fois « sacrifice » et « sort » est le mot « gowral ». C'est édifiant.