L’Alchimie pratique, application directe de l’Alchimie théorique, consistait en la recherche de la
Pierre philosophale. Elle revêtait deux aspects principaux, complémentaires :
- la transmutation des métaux, qui s’appelait le Grand Œuvre,
- la Médecine universelle.
C’étaient là les deux pouvoirs essentiels de la Pierre Philosophale, qui n’était d’ailleurs pas une pierre mais plutôt une poudre.
Les alchimistes supposaient que les métaux étaient vivants, et qu’à l’état de santé ils devaient apparaître sous la forme de l’or, métal parfait. D’où la définition la plus courante de l’Alchimie :
L’Alchimie est la science qui enseigne à préparer
une certaine médecine ou élixir, lequel, étant projeté sur les métaux
imparfaits, leur communique la perfection dans le moment même de l’obtention
Roger Bacon, Miroir d’Alchimie. trad. A. Poisson.
C’est cette idée, ce rêve, de pouvoir
transformer n’importe quel métal en or qui a occupé beaucoup de fous, ruiné une foule d’hommes cupides ou insensés, dupé une foule encore plus grande d’hommes crédules, et mis au monde une quantité hallucinante de
charlatans.
Mais il semblerait que certains y soient arrivé. On n’arrive toujours pas à expliquer la fortune de
Nicolas Flamel ou de
Jacques Cœur autrement que par l’entremise de l’alchimie. D’autres y ont perdu leur honneur et leur vie, notamment
Gilles de Rais, ancien compagnon d’armes de
Jeanne d’Arc, ruiné, il s’adonna à l’alchimie pour tenter de se refaire. Il devint un tueur d’enfants en série et il est à l’origine de la
Légende de Barbe Bleue.