Hermès Trismégiste

Hermès Trismégiste
Parmi les grands Maîtres de l'Ancienne Egypte, vécut un homme que les Maîtres considéraient comme le « Maître des Maîtres ». Cet homme, si vraiment c'était un « homme », habita l'Egypte dans les temps les plus reculés. On le connaissait sous le nom d'Hermès Trismégiste. Il était le père de la Sagesse Occulte, le fondateur de l'astrologie et de l'alchimie.

Les détails de sa vie sont perdus pour l'histoire, tant sont nombreuses les années qui nous séparent de lui ; cependant quelques uns des anciens pays de l'antiquité se sont disputé, il y a des milliers d'années, l'honneur de sa naissance. La date de son séjour en Egypte, qui constitue sa dernière incarnation sur notre planète, ne nous est pas connue à l'heure actuelle ; on l'a fixée aux premiers jours des plus anciennes dynasties égyptiennes, longtemps avant Moïse. Les auteurs les plus compétents le considèrent comme contemporain d'Abraham ; quelques traditions juives vont même jusqu'à affirmer qu'Abraham a acquis d'Hermès lui-même une grande partie de ses connaissances mystiques. Hermès aurait été l’instructeur du vénérable sage Abraham.
 

L’écrivain des dieux

Hermès Trismégiste, « l'Ecrivain des Dieux » qui vécut dans l'ancienne Egypte aux jours où la race actuelle des hommes était dans son enfance, était et est encore le Grand Soleil central de l'Occultisme, dont les rayons ont servi à illuminer les innombrables enseignements qui ont été promulgués depuis cette époque. Toutes les doctrines fondamentales qui se rattachent aux enseignements ésotériques de chaque peuple remontent à Hermès. Même les plus anciens enseignements de l'Inde ont indubitablement leurs racines dans les enseignements hermétiques originaux.

C'est de l'ancienne Égypte que nous viennent les enseignements ésotériques et occultes fondamentaux qui ont si puissamment influencé les philosophies de toutes les races, des nations et des peuples depuis plusieurs milliers d'années.

De la région du Gange de nombreux occultistes avancés se rendirent en Égypte et vinrent s'asseoir auprès du Maître. Ils obtinrent de lui la Maîtresse-Clef qui expliqua et concilia leurs divergences de vues ; c'est ainsi que la Doctrine Secrète fut nettement établie. D'autres pays, vinrent également de nombreux savants et tous considéraient Hermès comme le Maître des Maîtres ; bien que, pendant les innombrables siècles qui nous séparent de lui, de nombreux apôtres aient repris ses théories et se soient écartés du chemin qu'il avait indiqué. Son influence fut si grande qu'il est toujours possible d'établir une certaine ressemblance fondamentale entre les théories nombreuses et souvent divergentes propagées aujourd'hui par les occultistes de ces différents pays. Celui qui étudie les Religions et les compare entre elles est capable de percevoir l'influence exercée par la Doctrine hermétique quels que soient leurs noms actuellement connus, que ce soit une religion morte on une religion en pleine vigueur à notre époque. Il existe toujours entre elles un certain rapport malgré des faits souvent contradictoires et la Doctrine Hermétique agit comme la Grande Réconciliatrice.

L’Ancienne Egypte

L'Égypte, patrie des pyramides et des sphinx était le berceau de la Sagesse cachée et des enseignements mystiques. Tous les pays ont emprunté à ses Doctrines Secrètes. L'Inde, la Perse, la Chaldée, la Médée, la Chine, le Japon, la Syrie, l'ancienne Grèce, Rome et les autres nations anciennes prirent libéralement leur part à la fête du Savoir que les Hiérophantes et les Maîtres du Pays d'Isis avaient si abondamment pourvue pour ceux qui étaient préparés à partager la somme de Science Mystique et Occulte dévoilée par les Maîtres de cette antique contrée.

Dans l'ancienne Égypte ont vécu des Adeptes et des Maîtres qui n'ont jamais été surpassés et rarement égalés durant les siècles qui les ont séparés du Grand Hermès. En Égypte se trouvait la Loge des Mystiques. Par la porte de ces Temples entrèrent les Néophytes qui, plus tard, comme Hiérophantes, Adeptes, et Maîtres parcoururent les quatre coins du monde, portant avec eux le précieux savoir qu'ils désiraient ardemment transmettre à ceux qui étaient préparés pour le recevoir. Tous ceux qui étudient les sciences occultes reconnaissent ce qu'ils doivent aux vénérables Maîtres de l'antiquité.

Le dieu Thoth

Dans les années qui suivirent sa disparition du plan de vie terrestre (la tradition rapporte qu'il a vécu 300 ans dans la chair), les égyptiens déifièrent Hermès et le nommèrent Thoth. Plus tard, le peuple de l'ancienne Grèce le compte aussi au nombre de ses nombreux dieux ; il le nomme « Hermès, le dieu de la Sagesse ». Les égyptiens ont révéré sa mémoire pendant de nombreux siècles, pendant des dizaines de siècles, l'appelant « l'Ecrivain des Dieux » et lui rendant son ancien titre de « Trismégiste » qui signifie le « Trois-Fois-Grand », le « Grand des Grands », le « Plus Grand des Grands », etc. Dans tous les pays de l'antiquité, le nom d'Hermès Trismégiste synonyme de « Fontaine de Sagesse » était très honoré.

L’hermétisme

Aujourd'hui, nous utilisons encore le mot « hermétique » dans le sens de « secret fermé, de manière à ce que rien ne puisse échapper », etc., et cela, en raison du fait que les disciples d'Hermès ont toujours eu pour principe d'observer le secret dans leurs enseignements. Ils ne voulaient pas « jeter des perles aux pourceaux » ; ils préféraient donner du « lait aux enfants » et de la « viande aux hommes fats », aux maximes familières aux lecteurs des descriptions chrétiennes mais qui ont été cependant utilisées par les Egyptiens, de nombreux siècles avant notre ère.

Beaucoup de gens ont violemment critiqué les actes des Hermétistes et ont crié partout qu'ils ne manifestaient pas l'esprit original du maître avec leur politique de réclusion et de réticence. Mais un rapide regard en arrière, sur les pages de leur histoire, montrera la sagesse des Maîtres qui n'ignoraient pas la folie d'enseigner au monde des choses pour lesquelles il n'était pas préparé ou qu'il ne voulait pas admettre.

Les hermétistes n'ont jamais cherché à être des martyrs ; ils se sont tenus silencieusement à l'écart avec un sourire de pitié sur leurs lèvres closes ; pendant ce temps le « païen tournait autour d'eux avec rage et fracas », habitué qu'il était à torturer et à égorger les enthousiastes honnêtes mais égarés, qui s'imaginaient pouvoir introduire dans une race de barbares la vérité, susceptible d'être seulement comprise par les élus qui ont déjà fait quelques pas dans la Voie.

Une transmission sous couvert du secret

Malgré les répressions et les interdictions, il y a toujours eu quelques esprits dévoués qui ont conservé vivante la flamme, la soignant précieusement, et ne lui permettant pas de s'éteindre.

Grâce à ces cœurs dévoués et à ces esprits intrépides, nous avons toujours à un degré quelconque avec nous la vérité. Mais elle ne peut la trouver dans les livres. Elle a été transmise du Maître à l'élève, de l'Initié à l'Hiérophante, de la lèvre à l'oreille. Les rares fois où elle a été écrite, on a voilé sa signification en termes d'alchimie et d'astrologie, si bien que seuls, ceux qui ont possédé la clef ont pu la lire correctement. Cette mesure a été nécessaire pour éviter les persécutions des théologiens du moyen-âge qui poursuivaient la Doctrine secrète avec le feu, l'épée, le bûcher, le gibet et la croix. C'est pourquoi, à cette époque, on ne trouve qu'un petit nombre d'ouvrages sérieux sur la Philosophie hermétique. On trouve d'ailleurs d'innombrables allusions à leur sujet dans les nombreux ouvrages modernes, écrits sur les différentes parties de l'occultisme. Du reste la Philosophie hermétique est la seule Maîtresse-Clef capable d'ouvrir les portes des enseignements occultes.




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