Et s'il était prouvé d'ores et déjà que des constatations expérimentales, dans le sens le plus sévèrement étroit du moi, ont prouvé l'existence de la réalité d'une évolution psychique, faisant suite à l'évolution animale. S'il était démontré par les témoignages les plus éclatants que
cette force psychique existe en nous, qu'elle se manifeste et que par conséquent en vertu de la loi de la conservation de l'énergie, elle doit continuer son évolution alors même que les organes matériels qu'elle anime pendant la vie ont été désorganisés par la mort !
Serait-il réellement possible que des savants, des hommes qui mettent leur orgueil à scruter audacieusement les secrets de la nature, reculassent devant le problème nettement posé, sous prétexte qu'on pourra les accuser de
spiritualisme ou de charlatanisme, ou pire encore ?
Chose triste à dire, en cette voie, la France s'est laissée devancer. Nulle part peut-être les préjugés dits sociaux n'étaient plus puissants. Il y a bien eu quelques grands noms au XIXe siècle. Les travaux des
Liébeault, des
Charcot, des
Dumonpallier, des
Bernheim, des
Luys, des
Bérillon et de tant d'autres sont arrivés jusqu’à nous mais ne constituent pas une véritable
révolution scientifique.
Au XXe siècle, pendant les affres de la guerre froide, nous savons que les chercheurs russes et américains ont menés quantités d’
expériences sur le psychisme et en particulier la télépathie et la psychokinésie. Pendant ce temps là les chercheurs français se masturbaient l’esprit à des recherches futiles. Si
Gustave Eiffel a fait graver sur une frise de sa Tour soixante-douze noms de scientifiques, ingénieurs ou industriels qui ont honoré la France de 1789 à 1889, où sont les noms des grands savants français du XXe siècle ? On peut juste retenir
Marie Curie pour ses recherches sur les radiations et
Roland Moreno, l’inventeur de la carte à puce.