Le Livre des morts des Anciens Egyptiens
Dans l'Antiquité, le peuple Égyptien croyait en la vie après la mort. Pour accéder à l’au-delà, ils devaient observer un certain nombre de rituels qui étaient consignés dans ce qu'on appelle le Livre des morts des Anciens Egyptiens. Ce livre constituait pour eux une sorte de guide pour continuer à vivre dans le monde des esprits.
Pour les Égyptiens, le véritable nom de ce recueil était « Le Livre pour Sortir au Jour ». Il se présente sous forme d'un ensemble de formules écrites sur papyrus et illustrées par des images.
Pour les Égyptiens, le véritable nom de ce recueil était « Le Livre pour Sortir au Jour ». Il se présente sous forme d'un ensemble de formules écrites sur papyrus et illustrées par des images.
Quelles sont les formules magiques qu'il renferme ?
Décoration chambre funéraire de Toutankhamon
Le Livre des Morts était censé aider le défunt à réussir son passage vers sa nouvelle résidence. La famille du mort le déposait dans le sarcophage, à côté de la momie, accompagné d'offrandes pour que le défunt ait de quoi se nourrir pendant son voyage. Certaines formules pouvaient aussi être inscrites sur les parois du sarcophage.
A la demande de la famille, c'était les scribes qui sélectionnaient une série de passages tirés du Grand Livre des Morts. On les appelait des « Chapitres ». Leur nombre était surtout fonction de la richesse de famille. Seuls les rois et les personnages puissants y avaient droit au début. Mais bientôt la coutume s'étendit à toutes les couches de la société Égyptienne et resta en usage jusqu’à l’époque romaine.
Le Grand Livre est composé d’environ deux cents chapitres plus ou moins longs qui ont pu être rassemblés mais il devait en contenir davantage. Il se présente sous forme de rouleaux dont les dimensions peuvent parfois dépasser vingt-cinq mètres. Les livres étaient réalisés par avance dans des ateliers spécialisés et le nom du défunt n'étaient inscrit qu'au dernier moment. L'ordre des chapitres n'était pas toujours le même jusqu'à ce qu'il adopte un arrangement définitif dans les derniers siècles de son utilisation.
Scène du livre des morts - Extrait du Papyrus de Hounefer - 1280 ans avant JC
A la demande de la famille, c'était les scribes qui sélectionnaient une série de passages tirés du Grand Livre des Morts. On les appelait des « Chapitres ». Leur nombre était surtout fonction de la richesse de famille. Seuls les rois et les personnages puissants y avaient droit au début. Mais bientôt la coutume s'étendit à toutes les couches de la société Égyptienne et resta en usage jusqu’à l’époque romaine.
Le Grand Livre est composé d’environ deux cents chapitres plus ou moins longs qui ont pu être rassemblés mais il devait en contenir davantage. Il se présente sous forme de rouleaux dont les dimensions peuvent parfois dépasser vingt-cinq mètres. Les livres étaient réalisés par avance dans des ateliers spécialisés et le nom du défunt n'étaient inscrit qu'au dernier moment. L'ordre des chapitres n'était pas toujours le même jusqu'à ce qu'il adopte un arrangement définitif dans les derniers siècles de son utilisation.
Scène du livre des morts - Extrait du Papyrus de Hounefer - 1280 ans avant JC
Les chapitres sont des recueils de textes à contenu religieux et de formules magiques. Il se compose notamment d'hymnes aux dieux Osiris et Râ et de formules magiques destinées à fournir au défunt les moyens d'avoir une existence heureuse après sa mort. Il pouvait ainsi sortir la journée et rentrer le soir dans sa tombe. Les formules étaient également destinées à lui apporter la force de vaincre ses ennemis et de lutter contre les êtres nuisibles qu'il pouvait rencontrer en franchissant les diverses portes du monde souterrain. Le Livre des Morts contient des enseignements pour l'âme qui vient de se séparer du corps. Toutes les épreuves qu'elle traversera avant d'être assimilée aux dieux y sont prévues. Toutes les incantations magiques, toutes les prières admirables, toutes les litanies qu'elle doit prononcer pour triompher de l'esprit du mal, pour forcer les vingt-et-une portes(1) de la demeure d'Osiris à s'ouvrir, toutes les confessions qu'elle doit débiter aux juges infernaux pour obtenir enfin d'entrer en grâce, d'atteindre à la gloire éternelle et de voguer dans la barque du Soleil y sont renfermées. Le Livre des Morts était abondamment illustré de dessins en couleur.
La « pesée de l’âme »
Le Dieu Thot
L'un des rituels funéraires obligatoire des Egyptiens était l'étape de ce qu'on appelle la « pesée de l’âme ». Avant de pouvoir accéder au royaume des morts, le défunt était jugé par un tribunal présidé par Osiris et son cœur était pesé.
Dans la mythologie égyptienne, Osiris est le roi du Royaume des morts. Il se fait assister pour le jugement de 42 dieux. Pour avoir le droit de s'assoir à côté d'Osiris, le mort doit passer avec succès l'étape de justification où il doit énumérer toutes les fautes qu'il na pas commises. Il doit également avoir pratiqué la justice et la bonté durant son existence sur terre et faire preuve d'une pureté morale. C'est ce qu'on appelle la pesée de l'âme. Le jugement se déroule dans la « Salle de la Vérité », parfois appelée « Salle des Deux Justices » ou encore « Salle des deux Maât » en référence à la dualité égyptienne et du fait que Mâat est à la fois la déesse de la vérité et de la justice. Le tribunal, présidé par Osiris, se compose d'Isis, d'Anubis, de Nephtys, de Maât, parfois de Râ, et de quarante-deux assesseurs. Le bon déroulement de la pesée est contrôlé par le dieu Thot. Maât est la déesse de la Justice et de la Vérité. On la symbolise par une plume. Elle sert de contrepoids au cœur du défunt placé sur la balance. La plume posée sur l'autre plateau de la balance permet de déterminer si son âme est « conforme à Maât ».
S'il est reconnu innocent et qu'il n'a pas commis de crimes ou de transgressions, qu'elles soient sociales ou religieuses, il est admis dans la suite d’Osiris et considéré lui-même comme un Dieu. Sinon, son âme est avalée par un monstre appelé la « Grande Dévorante » qui se trouve à l'affut au pied de la balance, et le mort disparait définitivement.
Les Dieux de l'Ancienne Egypte
Dans la mythologie égyptienne, Osiris est le roi du Royaume des morts. Il se fait assister pour le jugement de 42 dieux. Pour avoir le droit de s'assoir à côté d'Osiris, le mort doit passer avec succès l'étape de justification où il doit énumérer toutes les fautes qu'il na pas commises. Il doit également avoir pratiqué la justice et la bonté durant son existence sur terre et faire preuve d'une pureté morale. C'est ce qu'on appelle la pesée de l'âme. Le jugement se déroule dans la « Salle de la Vérité », parfois appelée « Salle des Deux Justices » ou encore « Salle des deux Maât » en référence à la dualité égyptienne et du fait que Mâat est à la fois la déesse de la vérité et de la justice. Le tribunal, présidé par Osiris, se compose d'Isis, d'Anubis, de Nephtys, de Maât, parfois de Râ, et de quarante-deux assesseurs. Le bon déroulement de la pesée est contrôlé par le dieu Thot. Maât est la déesse de la Justice et de la Vérité. On la symbolise par une plume. Elle sert de contrepoids au cœur du défunt placé sur la balance. La plume posée sur l'autre plateau de la balance permet de déterminer si son âme est « conforme à Maât ».
S'il est reconnu innocent et qu'il n'a pas commis de crimes ou de transgressions, qu'elles soient sociales ou religieuses, il est admis dans la suite d’Osiris et considéré lui-même comme un Dieu. Sinon, son âme est avalée par un monstre appelé la « Grande Dévorante » qui se trouve à l'affut au pied de la balance, et le mort disparait définitivement.
Les Dieux de l'Ancienne Egypte
Les formules magiques que doit réciter le mort
Pour sortir de la Salle des deux Justices, le défunt doit se justifier de ses actes afin qu'il voit la face des dieux. Voici les formules qu'il doit réciter :
Hommage à toi, maître de la vérité, dieu grand.
Je suis venu vers toi, mon maître,
je me présente pour contempler ta splendeur.
Je te connais, je connais ton nom,
je connais le nom de ces quarante-deux dieux
qui sont avec toi dans la Salle de la vérité,
qui vivent de la garde des péchés,
et se nourrissent de leur sang au jour de
l’évaluation des qualités devant Ounnefer.
Ame double maîtresse de la vérité est ton nom,
or vous savez, maîtres de la vérité,
que je vous apporte la vérité
et que j'écarte de vous le mal.
Je n'ai fait perfidement de mal à aucun homme.
Je n'ai pas rendu malheureux mes proches.
Je n'ai pas fait de vilenies dans la demeure de la vérité.
Je n'ai pas eu d'accointance avec le mal.
Je n'ai pas fait le mal.
Je n'ai pas fait, comme chef d'hommes, jamais travailler au delà de la tâche.
Mon nom est parvenu à la barque de suprématie, mon nom est parvenu aux dignités de suprématie, à l'abondance et aux commandements il n'y a eu par mon fait ni craintif, ni pauvre, ni souffrant, ni malheureux.
Je n'ai point fait ce que détestent les dieux.
Je n'ai point fait maltraiter l'esclave par son maître.
Je n'ai point fait avoir faim.
Je n'ai point fait pleurer.
Je n'ai point tué.
Je n'ai point ordonné de tuer traîtreusement.
Je n'ai fait de mensonge à aucun homme.
Je n'ai point pillé les provisions des temples.
Je n'ai point diminué les substances consacrées aux dieux.
Je n'ai enlevé ni les pains ni les bandelettes des momies.
Je n'ai point forniqué, je n'ai point commis d'acte honteux avec un prêtre de mon district religieux.
Je n'ai ni surfait ni diminué les approvisionnements.
Je n'ai point exercé de pression sur le poids de la balance.
Je n'ai pas éloigné le lait de la bouche du nourrisson.
Je n'ai pas fait main basse sur les bestiaux dans leur pâturage.
Je n'ai pas pris au filet les oiseaux des dieux.
Je n'ai point repoussé l'eau à l'époque de la crue.
Je n'ai pas détourné le cours d'un canal.
Je n'ai pas éteint la flamme à son heure.
Je n'ai pas fraudé les dieux de leurs offrandes de choix.
Je suis pur... Je suis pur... Je suis pur.
Le Livre des Portes et le voyage dans le Monde souterrain
La barque de Râ - Tombe de Ramses I - Thebes 1290 avant JC
Le Livre des Portes(2) a été trouvé dans la tombe d'Horemheb (XVIIIe dynastie). Ce livre relate le passage de l'esprit du défunt dans le monde souterrain, correspondant au trajet du dieu soleil Râ sous la Terre.
Il y a en tout douze portes à franchir durant ce voyage. Ce chemin vers l'au-delà est pris en compte dans la conception des pyramides. Les couloirs de ces dernières s'élèvent en effet vers le sommet, c'est-à-dire vers le ciel, depuis la chambre funéraire. Ce pourrait être des passages permettant à l'âme de s'élever et d'atteindre le royaume des morts.
Certaines litanies sont à réciter par l'âme du mort elle-même. Elles sont censé permettre au mort d'être considéré par les Dieux comme un dieu lui même. C'est ainsi que dans les croyances de l'Egypte Antique, le mort une fois nettoyé, embaumé, purifié et sanctifié devant Râ, sera pour les vivants un nouveau dieu vénéré pour l'éternité. Il prendra ses repas quotidiens à la table d'Osiris ; il boira l'eau du Nil qui apporte la vie éternelle et sortira en plein jour comme Horus ; il sera l'égal d'un dieu et le peuple le vénérera comme s'il était Râ, le Dieu du Soleil en personne.
Lorsque le soleil disparait, Râ doit lutter contre les « forces du chaos », représentées par le serpent Apophis, afin de permettre la réapparition du soleil chaque matin. Il change alors de moyen de transport pour adopter une barque sacrée qui lui permet de traverser le Nil souterrain. Au cours de ce périple, Râ traverse les douze portes correspondant aux douze heures de la nuit. On retrouve également cette notion des douze portes au sein des pyramides dont le couloir menant du sarcophage au sommet de la pyramide est constitué de douze encadrements de porte, correspondant à chacune des heures de la nuit.
Chacune de ces portes est gardée par une déesse différente. En voici les caractéristiques :
1 Celle qui coupe la tête des ennemis de Râ
2 Sage gardienne du Seigneur
3 Celle qui passe à travers Bâ
4 Celle de grand pouvoir
5 Celle qui est sur son bateau
6 Meneuse à succès
7 Celle qui repousse le serpent
8 Dame de la nuit (minuit)
9 Celle qui est en adoration
10 Celle qui décapite les rebelles
11 L'étoile qui éloigne les rebelles
12 Celle qui témoigne de la magnificence de Râ (l'aurore)
(1) Il existe sept passages jusqu'au domaine d’Osiris. Les portes sont au nombre de trois par passage. Ce qui fait 21 portes au total.
Source : http://mini-site.louvre.fr/portesduciel/FR/01expo/notice020202.php
Ne pas confondre avec les 12 portes du voyage dans le monde souterrain. La traversée du monde souterrain ne suffit pas à atteindre le domaine d'Osiris.
(2) Wikipedia : Le Livre des Portes
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Source : http://mini-site.louvre.fr/portesduciel/FR/01expo/notice020202.php
Ne pas confondre avec les 12 portes du voyage dans le monde souterrain. La traversée du monde souterrain ne suffit pas à atteindre le domaine d'Osiris.
(2) Wikipedia : Le Livre des Portes
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