Pour comprendre la spécificité de la Macumba par rapport aux autres des cultes afro-brésiliens il est nécessaire de bien situer le contexte historique. La Macumba est très souvent présentée comme un
rituel de magie noire ou de sorcellerie, mais c'est bien plus que ça et la Macumba ne doit pas être confondue avec le Candomblé, l'Umbanda et la Quimbanda également pratiqués au Brésil.
Les origines africaines
Si le terme de
candomblé est un mot générique au Brésil pour désigner toutes les pratiques religieuses d'origine africaines, il convient de distinguer les différents courants de candomblé par leur origine. Le
candomblé Ketu concerne les croyances ayant pour origine le peuple yoruba du Nigéria. Le
candomblé Vodun est rattaché aux croyances du Dahomey et ressemble au
Vaudou haïtien. Pour finir, le
candomblé bantou est celui qui vient du Congo et de l’Angola.
Cette dernière forme de candomblé a réussi à intégrer les croyances amérindiennes, et en particulier le
Catimbo. Ceci produit un
candomblé « cabocle » (métissage entre indien et portugais), qui est imprégné des esprits indiens. Mais même si ces divinités cohabitent avec les esprits africains, il n'y a pas de mélange proprement dit car il existe des jours pour la vénération des Orishas et d'autres pour les esprits indiens.
Particularité de la Macumba
La Macumba, quant à elle, mélange au sein d'une même cérémonie les
croyances africaines et indiennes. C'est ce qui en fait toute sa particularité. De plus, les esprits invoqués peuvent prendre possession d'un adepte d'une manière très violente. C'est cet
état de possession qui a conduit la Macumba à être considérée comme une magie noire.
La Macumba se situe donc entre le candomblé cabocle et l'Umbanda. Cette dernière ajoute le syncrétisme avec le spiritisme de Kardec.