Cette métamorphose s’accompagne de certains traits typiques :
- pratique de certains gestes rituels ou utilisation d’un objet magique déclenchant la transformation.
- circonstances spatio-temporelles précises (nuit, pleine lune, dans la forêt, un cimetière ou autre lieu isolé)
- Le loup-garou se déshabille pour se métamorphoser et doit retrouver ses vêtements pour reprendre sa forme humaine.
- L’eau a souvent une valeur magique, avant, pendant ou après la transformation.
- Si l’on blesse le loup-garou, il redevient homme.
- Après avoir retrouve sa forme humaine, l’homme conserve les stigmates des blessures qu’il a subit en étant loup-garou.
Le personnage est souvent représenté comme étant la victime d’un sort, d’une
malédiction héréditaire ou d’un acte magique.
A la différence d’une sorcière, pour qui la métamorphose est toujours motivée et qui transforme ou se transforme en l’animal de son choix,
le loup-garou n’a ni motivation ni choix : il se transforme parce que
la métamorphose fait partie de sa nature. Sa nature est elle-même double : il est à la fois homme et à la fois animal. Le loup-garou n’est pas un loup, que cela soit bien clair. Et c’est sans doute pour cela que les loup-garous ont souvent été considérés comme les ennemis jurés des sorciers.
Cependant, au XVI° siècle, les démonologues assimilèrent la
transformation lycanthropique aux métamorphoses des sorcières et rangèrent le loup-garou parmi les sorciers.