Le Plan Monadique et le Plan Divin

Symbole de la Monade
Nous n'avons que quelques notions sporadiques du plan Monadique. C'est le niveau de spiritualité que chaque homme devrait atteindre en quittant cette planète. En le rejoignant il s'opère alors une fusion entre l'esprit humain et l'esprit divin. On devient alors des hommes parfaits ou des Maîtres de la Sagesse.

Le Plan Divin est aussi appelé Plan Adique. Il s'agit du plan le plus élevé où on entretient une relation mystique avec la Volonté Divine, avec la Conscience de Dieu. En atteignant ce niveau on devient un Dieu.

Bien que le sujet soit ample et à la fois complexe, il n'arrête pas de passionner les adeptes de l'ésotérisme de tous les courants. Pour certains, ce n'est qu'une jolie théorie mais pour en avoir le cœur net beaucoup de disciples se lancent personnellement dans la découverte, l'étude et l'expérimentation de ces niveaux de conscience mystique. Ce qui est peut-être absurde pour quelques-uns sera une base de travail et d'observation pour d'autres. Mais sachez que devenir étudiant en mysticisme nécessite des années d'apprentissage et d'initiation pour atteindre la sagesse.

 

La monade

Le mot monade vient du grec « monas » qui signifie « unité ». Une monade est donc quelque chose qui ne peut être divisée, l'atome incorporel constitutif de toute chose dans l'Univers ; une force irréductible. C'est d'ailleurs Leibniz qui lança l'idée de monadisme en partant de l'idée de force. Selon lui, « la monade est une force qui contient en elle-même le principe et la source de toutes ses actions ».

L'origine des monades date du jour de la création du monde. Ce sont les éléments constitutif de toute matière que l'on trouve dans l'Univers mais également de tout ce qui est immatériel. Une monade, par principe, ne se fabrique pas, ne se déforme pas, ne se divise pas, ne se modifie pas. C'est l'unité primordiale absolue.

Le grand principe de la monade est assez compliqué à comprendre pour un cerveau humain car il existe un paradoxe. Nous venons de dire que les monades se trouvent en toute chose, cependant, une monade n'occupe aucun espace et ne peut se trouver en aucun lieu. On ne peut les voir ni les étudier avec des instruments scientifiques tels que des microscopes ou d'autres inventions plus modernes. Les monades existent, nous entourent, mais pourtant ne sont nulle part et on ne peut ni les voir, ni les toucher, ni les entendre.

Une monade ne se déplace pas puisqu'elle ne se trouve nulle part. Le temps et l'espace n'agissent pas sur les monades car rien ne peut agir sur elles. Elles sont la simplicité absolue mais présentent pourtant une variété infinie. Elles sont toutes différentes. Aucune monade n'est semblable à une autre.

Le principe d'appétition

Les monades sont toutes différentes entre-elles bien qu'elles représentent une unité irréductible et que ce ne sont pas des objets composés. Par similitude on pourrait comparer les monades à l'ADN de chaque être vivant. Mais il est avéré que L'Acide Désoxyribonucléique est composé de nucléotides, eux-mêmes composés d'atomes. Ces derniers contiennent des protons, des neutrons et des électrons. Une monade ne peut pas se décomposer en éléments plus petits. Mais alors comment peuvent-elles être toutes différentes ?

Leibniz considère que les monades possèdent chacune des propriétés et des qualités qui leur sont propres, leur conférant des « perceptions ». Une monade aura tendance à vouloir passer d'une perception à une autre. C'est ce que Leibniz appelle le « principe d'appétition ». Pour une perception monadique donnée, il existe une appétition correspondante, ou parfois plusieurs. Pour mieux comprendre ce principe on pourrait faire une analogie avec l'intelligence qui conduit à la pensée. C'est un très bon exemple car on imagine très facilement que deux êtres les plus élémentaires qui soient, dotés d'intelligence, n'auront pas forcément les mêmes pensées. Ils vont forcément différer l'un de l'autre par leur intelligence et leurs pensées tout comme les monades se distinguent par leurs perceptions et leurs appétitions.

En outre, de la diversité de ces propriétés monadiques il résulte non seulement une variété infinie, mais aussi une hiérarchie qui régit les monades entre-elles. On part de la monade la plus simple, qui peut être une basique force de cohésion, pour s'élever vers des monades qui présentent une perception digne de la conscience. Ce sont littéralement des âmes.

L'aspiration mystique la plus élevée est donc de devenir une monade parmi les monades. Dans cette région, nous sommes tous un, la diversité est l'unité.

Le monde du troisième Logos

Cette région cosmique est le monde indicible et admirable ou vit et palpite Shiva, le Troisième Logos. On dit que « Shiva est le Premier-né de la Création ». Les kabbalistes l'appellent Binah et beaucoup d'entre eux pensent que Binah est féminin. Mais il n'en est rien : Binah est à la fois masculin et féminin. Dans sa forme masculine il s'agit de Shiva et dans sa forme féminine il est Kali, la divine mère de l'Univers.

Le monde Adique est celui des trois Logos : Brahma, Vishnu et Shiva. C'est l'univers du Père, du Fils et de l'Esprit Saint. Le Père est Sagesse, le Fils est Amour et l'Esprit Saint est Pouvoir et Sagesse. Ces trois Logos forment la Grande Couronne Séphirothique de l'Arbre de vie de la Kabbale Hébraïque, le monde des splendeurs, l'Aziluth Kabbalistique.




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