Au XIXe siècle le sens du mot mystique a été considérablement réduit. La concurrence entre les points de vue de la théologie et de la science a abouti à un compromis dans lequel la plupart des variétés de ce qui avait été traditionnellement appelé mysticisme ont été rejetées comme des phénomènes purement psychologiques et une seule variété, qui visait à
l'union avec l'Absolu, l'Infini, ou Dieu et ainsi la perception de son unité ou l'unité essentielle, a prétendu être véritablement mystique. La preuve historique, cependant, ne supporte pas une telle conception étroite de la mystique.
Le mysticisme est populairement connu comme étant l'union avec Dieu ou l'Absolu. Au XIIIe siècle,
l'unio mystica désignait le « mariage spirituel », l'extase et le ravissement qui étaient connus quand la prière était utilisée pour contempler l'omniprésence de Dieu dans le monde et Dieu dans son essence. Au XIXe siècle, sous l'influence du romantisme, cette « union » a été interprétée comme une
« expérience religieuse » qui offre une certitude à propos de Dieu ou une réalité transcendantale. Le mysticisme est vu comme une expérience unique, comparable à certaines expériences sensorielles.
Mais cette idée d'union n'est pas compatible avec toutes les religions. Par exemple, dans le
Brahmanisme, il n'y a qu'une seule réalité : Brahman. Et donc rien d'autre ne peut s'unir avec elle car Brahman est en toute chose.
Dans d'autres religions, c'est la notion d'absolu qui est gênante car ces traditions visent non pas l'unité, mais le néant. La
Kabbale et le bouddhisme insistent particulièrement sur le néant.