Les
pratiques magiques au moyen de runes sont très anciennes dans les récits traditionnels. En voici quelques exemples :
Une épée teintée de runes est un instrument de vengeance pour la colère d’une divinité envers une mortelle qui se refuse à lui, puis
signe de malédiction quand le Dieu jette des runes sur la belle comme on jette des
mauvais sorts pour la rendre impuissante et frigide.
Ailleurs, des runes sont gravées sur un bâton glissé dans le lit d’une femme pour la conquérir.
D’autres exemples de ces pratiques peuvent être cités, en accordant aux runes, qui sont parfois gravées sur des
amulettes, des
pouvoirs surnaturels ou des
pouvoirs de protection.
Le sens du mot « rune » lui-même ne pouvait qu’ajouter à ce mystère, car il évoque dès le VI° siècle le chuchotement, le secret, les savoir des sorcières, lesquelles sont baptisées
« helrun ». Très tôt des significations vont être attribuées aux runes, d’autant plus facilement que chaque caractère ouvre sur un mot possédant la même initiale dont la signification va désormais habiter la rune en question.