La sorcellerie moderne est un
mode de vie. C'est une combinaison de philosophie et de chemin spirituel. Cela façonne la personnalité, la morale et le comportement quotidien de ceux qui la pratiquent. La sorcellerie ne se limite pas à lancer des sorts. Elle est la raison pour laquelle vous choisissez de faire les choses, la manière dont vous voyez le monde et pourquoi vous choisissez de réagir aux situations de telle ou telle façon.
La sorcellerie est une religion. Mais contrairement aux religions traditionnelles, c'est une religion de l'individu et non une religion des masses.
La sorcellerie est identifiée à la fois par les sorcières et les universitaires internationaux comme une
religion moderne inspirée et inspirant du nouveau mouvement religieux qu'est le
néo-paganisme. Il y a plus de sorcières dans le mouvement néo-païen que d'autres pratiques païennes, mais ce n'est que l'un des nombreux chemins religieux qui relèvent du terme paganisme. La religion des sorcières modernes n'est pas une foi, comme d'autres personnes religieuses définissent ce terme. Elle est expérientielle. Dans le monde des relations interreligieuses on distingue les religions abrahamiques révélées des
religions expérientielles du mouvement religieux païen.
Dans le contexte interconfessionnel, ils se nomment païens. Mais dans le domaine académique des études religieuses, le paganisme est considéré comme un
nouveau mouvement religieux (NMR), ce qui signifie qu'il a moins de 200 ans. Les néo-païens ont cependant un riche héritage. Toutefois, en tant que phénomène sociologique né principalement de la contre-culture des années 1960 et 1970, c'est un NMR.
La plupart des sorcières de ce siècle ont cherché pendant des années une spiritualité qui leur paraisse logique avant de trouver la sorcellerie ou la wicca. La sorcellerie moderne est un point de rencontre de trois chemins de la vie, au niveau de l'intrigue sacrée des dieux et des déesses. Le premier chemin est le
féminisme de la deuxième vague. Le second chemin est constitué des préoccupations pour
l'environnement (avant même d'avoir entendu le mot « écologie »). Ça constitue l'un des fondements théologiques de la nouvelle sorcellerie. Troisièmement, les adeptes de ces courants modernes reconnaissent et respectent les méthodes intuitives de connaissance. Ces préoccupations, empreintes des
saveurs de la mythologie et du folklore, forgent des fidèles recherchant la connaissance de leur
patrimoine ancestral personnel et s’engageant de manière constructive dans la société pour contribuer à un
monde meilleur, à la fois sur le plan théologique et pratique.
A ce titre, on pourrait presque dire que le
mouvement vegan est un genre de sorcellerie moderne proche du paganisme.