La Mina Nagô semble avoir intégré des pratiques ancestrales des
indigènes d'Amazonie. Elles se rapprochent beaucoup du
chamanisme et font appel au milieu naturel.
La Pagélance
Dès les premiers temps de la colonisation on relate l’existence d’une religion chamanique appelée
« pagélance ». Ce culte fait référence au « pagé » qui est le
medecin-man. Ce dernier utilise le tabac et
différentes drogues telles que le jurema pour arriver à une transe dans laquelle il sera possédé par les esprits. C'est de ces esprits qu'il recevra les conseils et les recettes pour
préparer des potions destinées à guérir d'une maladie ou encore pour faire venir la pluie ou combattre le mauvais sort.
La Santidade
Plus tard un indien élevé par les jésuites (Antonio) va s’évader et créer sa propre religion, la
« santidade », qui n'est rien d'autre qu'un mélange subtil de chamanisme et de catholicisme. Le dieu vénéré dans la Santidade est une idole en pierre. Les adeptes de cette religion portent de petites croix et un rosaire.
Antonio s'auto-proclame Tapanasu (l'équivalent de Pape). Dans ce culte les traditions indiennes sont conservées avec notamment l'usage de
drogues psychotropes et de tabac.
Le Catimbo
Le
Catimbo est un culte syncrétique entre les
Cabocles et les racines brésiliennes, parfois Gitanes ou Africaines. Les esprits guérisseurs sont d'origine amérindienne. Les Mestres sont des esprits brésiliens. Le médium fait des invocations pour résoudre les problèmes de ses clients. La transe et la possession fait partie du Catimbo. Cet état de conscience est obtenu par
l'utilisation de jurema et de tabac.
Le Tereco
Le Tereco est une religion récente, également connue sous le nom de « mata », sans doute d'origine bantoue. Ce culte incorpore la magie thérapeutique dans ses usages. Le
Tereco est très proche du chamanisme et d'ailleurs le mot « mata » signifie « forêt ». Les pratiques de la Pagélance sont reprises et en particulier l'utilisation des drogues.
La Mina Nagô intègre ses pratiques
La pagélance, la santidade, le catimbo et le Tereco sont avant tout des pratiques de médecine traditionnelle qui comportent des
protections contre les envoûtements. On les assimiles à de la sorcellerie.
La Tambor de Mina est considérée comme une religion car elle perpétue les
croyances africaines en leurs
divinités ancestrales. Pour éviter de tomber sous le coup de la répression, les pratiques de pagélance, santidade, catimbo et tereco se sont dissimulées au sein de la Mina Nagô.