Dans le livre n°1 des «
Dossiers Secrets » de
Pierre Bellemare et
Jacques Antoine, on peut apprendre l'histoire suivante. Le 25 janvier 1934, à Bombay en Inde, eut lieu dans l'allégresse le mariage d'
Arthur Miles 37 ans, attaché d'ambassade, et de
Paméla 25 ans, tous deux de nationalité anglaise. Avant son mariage, Arthur avait eu une liaison intime et prolongée avec une nommée
Shirina, belle mêtisse anglo-indienne veuve d'un riche commerçant. Elle avait sans doute espéré devenir son épouse, et elle fut fort déçue qu'il en ait choisi une autre.
Le lendemain de la noce, en se passant les mains sous l'eau du robinet, Paméla, la jeune mariée, pousse un cri de frayeur. Son mari et une domestique se précipitent, elle leur dit que ses poignets et ses mains sont
couverts de sang et que le lavabo en est rempli. Son mari constate que l'eau qui vient du robinet est claire comme d'habitude et il pense à un malaise de son épouse. Il tente de lui faire boire un verre d'eau, mais elle se met à hurler que le verre est rempli de sang, et elle est saisie par la peur.
Un médecin est appelé en hâte. Il ne constate rien d'anormal physiquement chez la jeune femme, et ne peut que lui donner des calmants. Médecin de la colonie depuis 30 ans, il a une certaine expérience de ce qui s'y passe, et il diagnostique une
phobie due à un envoûtement.
Considérant que ce genre de chose n'existe pas et qu'il est ridicule d'y croire, Arthur n'accepte pas ce diagnostic. Les jours suivant. les
hallucinations de Paméla continuent. Il faut la nourrir de force, elle commence à maigrir et à perdre de sa vitalité.
Après quelques semaines, accompagnée de son mari, elle est rapatriée en Angleterre où elle est hospitalisée. Après un mois de traitement, son état s'est amélioré, sa phobie a disparue mais elle appréhende de voir à nouveau
l'eau se changer en sang. Seule, l'explication de son mal par envoûtement a retenu son attention, et elle a chargé son mari d'effectuer des recherches à ce sujet.
Revenu seul à Bombay, Arthur questionne les domestiques qui lui indiquent qu'ils avaient vu un
mendiant-sorcier rôder souvent autour de la maison, et que le jour même de la cérémonie il avait tendu la main à la mariée. Ils lui confient que son ancienne maîtresse
Shirina rendait régulièrement visite à ce mendiant-sorcier et qu'il fallait voir en lui le responsable du malheur qui frappait la jeune femme.
La suite est racontée dans le
livre «
L'ésotérisme spirituel » de
Maurice Berger, 1997.