Le peuple de Dana

Déesse Dana
Dana, la déesse triple des Celtes
Le nom Tuatha De Danann signifie littéralement « le peuple des dieux dont la mère est Dana ». Nous arrivons maintenant, de loin, au plus intéressant et au plus important des envahisseurs et colonisateurs de l’Irlande mythique, le peuple de Dana.

Dana porte parfois aussi un autre nom, celui de Brigit, déesse tenue en grand honneur par l'Irlande païenne, dont les attributs sont en grande partie transférés dans la légende chrétienne de Ste. Brigit du VIe siècle. Son nom se retrouve également dans les inscriptions gauloises sous le nom de « Brigindo » et figure dans plusieurs inscriptions britanniques sous le nom de « Brigantia ». Elle était la fille du chef suprême du peuple de Dana, le dieu Dagda, « le bon ».

La race à qui elle a donné son nom sont les représentants les plus clairs du mythe irlandais des puissances de la Lumière et du Savoir. On se souviendra que seule parmi toutes ces races mythiques, Tuan mac Cairill a donné au peuple de Dana le nom de « dieux ». Pourtant, ce n’est pas en tant que dieux qu’ils se présentent sous la forme dans laquelle les légendes irlandaises nous les décrivent. Les influences chrétiennes les réduisent au rang de fées ou les identifient aux anges déchus.

 

Qui étaient les Tuatha De Danann ?

Guerrier des Tuatha de Danann
Crédit Photo : Aleksander Sacha
Iobath (ou Ibath), fils de Beothach, fils de Iarbonel, fils de Nemed, après avoir quitté l'Irlande avec son peuple suite à la défaite de la forteresse de Tory contre les fomoires, s'est installé dans les îles au Nord du Monde [au-delà du mur si vous préférez (pour les amateurs de Game Of Throne)]. Ils étaient là jusqu'à ce que leurs enfants et leurs proches se multiplient et soient nombreux. Ils ont appris le druidisme et de nombreux arts magiques dans les îles où ils se trouvaient, avec Fithnaisecht, Amaitecht, Conbliocht et toutes sortes de personnages et de dieux, jusqu’à ce qu’ils sachent, apprennent et s’accomplissent très bien dans leurs branches respectives. Ils s'appelaient les Tuatha Dé, c'est-à-dire le Peuple des Dieux. Ils considéraient que leurs hommes étaient tellement puissants dans leur art de la magie qu'ils étaient pratiquement des dieux. De là, le nom, Tuatha Dé, leur a été attribué.

Ils avaient des chefs audacieux et hardis, et des hommes compétents dans chaque art. Alors ces guerriers rassemblèrent leurs flottes en un lieu jusqu’à ce qu’il y ait trois cents navires en tout. Alors ils firent voile, et après trois années et trois jours et trois nuits ils accostèrent à Tracht Mugha en Ulster, dans le Connacht occidental, le Lundi de la première semaine de Mai.

Tuan mac Cairill, le seul rescapé du cataclysme qui décima les Partholoniens, dit qu'ils sont venus en Irlande « du paradis ». C'est sans doute parce que les Tuatha Dè sont arrivés à terre entourés d'un épais nuage mystérieux. Leur arrivée a été dissimulée par une brume magique qui aurait duré trois jours et trois nuits. Ils ont brûlé leurs navires afin que les Fomoriens ne puissent pas les utiliser contre eux et qu'ils ne les fassent pas fuir d'Irlande.

Les trésors magiques des Tuatha De Danann

Les Tuatha Dé Dannan sont issus de quatre grandes villes, dont les noms respirent les contes de fées et la romance : Falias, Gorias, Finias et Murias.

C'est là qu'ils ont appris la science et l'artisanat auprès de grands sages dont chacun a été intronisé dans chaque ville, Morfesa à Falias, Esras à Gorias, Uscias à Findias et Semias à Murias. De chacune de ces villes, ils ont apporté avec eux un trésor magique.

La pierre Lia Fail

De Falias est venue la pierre appelée la Lia Fail, ou pierre de la destinée, sur laquelle les hauts rois d’Irlande se tenaient quand ils étaient couronnés et qui devait confirmer l’élection d’un monarque légitime en rugissant sous lui alors qu’il prenait sa place au dessus. La pierre utilisée lors de l'inauguration des règnes existait à Tara depuis des temps immémoriaux ; elle a ensuite été envoyée en Écosse au début du VIe siècle pour couronner Fergus le Grand, fils d'Erc, qui implora son frère Murtagh mac Erc, roi d'Irlande, pour le prêt de celle-ci. Une ancienne prophétie disait que partout où cette pierre se trouvait, un roi de race néo-écossaise (c'est-à-dire irlandaise-gaëlique) devrait régner. Il s’agit de la célèbre Pierre de Scone, qui n’est jamais revenue en Irlande, mais qui a été déplacée en Angleterre par Edward Ier en 1297 et qui est maintenant la pierre du couronnement de l’Abbaye de Westminster. L’ancienne prophétie n’a pas été falsifiée non plus, puisque l’on peut retracer l’ascendance de la famille royale britannique à travers les rois historiques de l’Irlande gaëlique de la dynastie des Stuarts jusqu'à Fergus mac Eirc.

La lance invincible de Lugh

Le deuxième trésor des Tuatha Dé était la lance invincible de Lugh au Bras Long. Cette lance venait de la ville de Gorias.

On l'appelait aussi la « lance de la victoire » et on l'identifiait au feu. Elle avait des propriétés magiques qui faisaient que quand elle était lancée elle frappait à coup sûr sa cible.

La lance était extrêmement chaude et plus elle était utilisée longtemps, plus elle chauffait. La nuit, elle était entreposée dans une cuve d'eau pour l'empêcher de prendre feu et de brûler la terre.

Lugh au Bras Long (parfois, « aux Mains Longues ») était le dieu soleil celtique qui possédait cette arme. Le dieu Lugh (signifiant « lumière » ou « brillant ») était associé à l'artisanat et les forgerons, qui travaillent avec le feu, étaient considérés comme ayant des pouvoirs magiques.

L'Épée « brillante » de Nuada

Cette arme magique, appelée « l'épée de lumière » est également l'un des quatre trésors perdus des Tuatha de Danann. Elle a été fabriquée dans la ville septentrionale de Finias, une des villes légendaires des Tuatha de Danann, dirigée par un maître de la sagesse, Uiscas, qui a fabriqué l’épée.

L'épée a été apportée en Irlande par le roi Nuada des Tuatha de Danann, qui est devenu célèbre lorsqu'il a conduit son peuple à la bataille de Moytura (Cath Maige Tuired, qui signifie « la plaine de piliers / tours ») contre les Fir Bolg.

Nous ne connaissons pas le vrai sens de « l'épée magique de Nuada », mais si l'on se fie à certaines interprétations et aux capacités évidentes de l'épée (poignarder, couper, trancher), cela pourrait symboliser la justice, la loi, la vérité et le châtiment infligés aux ennemis de l'Irlande au moment des faits. De plus, la lumière ou le rayonnement de l'épée peuvent être considérés comme une illumination, en d'autres termes : sagesse et connaissance sacrées.

Le chaudron du Dagda

Les mythes et légendes celtiques mentionnent de nombreux chaudrons magiques. Le « Chaudron du Dagda » était un vase magique qui ne s' asséchait jamais parce qu'il était sans fond. Il fournissait un approvisionnement sans fin en nourriture et en boissons à tous ceux qui le méritaient.

Le chaudron magique du Dagda venait de la ville de Murias.

C'est avec tous ces biens, selon la version donnée dans le « Livre des invasions  », que le peuple de Dana est entré en Irlande.

Les Tuatha De Danann et les Firbolgs

Les Tuatha De Danann ont ensuite généré une grande obscurité autour d'eux, jusqu'à ce qu'ils atteignent la montagne de Conmaicne Rein dans le Connacht, sans que les Fir Bolg ne s'en aperçoive. Lorsque la brume et les ténèbres se sont dissipés, les Firbolgs les ont découverts dans un camp qu’ils avaient déjà fortifié à Moyrein.

Les Firbolgs ont envoyé l'un de leurs guerriers, nommé Sreng, interroger les mystérieux nouveaux venus. Le peuple de Dana, de son côté, a envoyé un guerrier nommé Bres pour les représenter. Les deux ambassadeurs ont examiné les armes de l'un et de l'autre avec un grand intérêt. Les lances des Tuatha, nous dit-on, étaient légères et pointues ; celles des Firbolgs étaient lourdes et tranchantes. Mettre en contraste le pouvoir de la science avec celui de la force brute est ici l'intention évidente de la légende, et nous rappelle le mythe grec de la lutte des divinités olympiennes contre les Titans.

Bres proposa aux Firbolg que les deux races se partagent équitablement l'Irlande et se joignent pour la défendre contre tout futur envahisseur à l'avenir. Ils ont ensuite échangé des armes et sont rentrés dans leur propre camp.

Les Firbolgs, qui n’étaient pas impressionnés par la supériorité des Tuatha, décidèrent de refuser leur offre.

La première bataille de Moytura

La bataille s'est déroulée dans la plaine de Moytura, dans le sud de Comté de Mayo, près du site maintenant appelé Cong. Cette bataille est également connue sous le nom de « La première bataille de Mag Tured ». Nous étions le jour du solstice d'été. Les Firbolgs étaient dirigés par leur roi, Eochaid Mac Eirc, fils de Eirc, fils de Rinnal, fils de Genann, et les Tuatha de Danann par Nuada, fils d'Eochaid, fils d'Etarlám, fils d'Orda, fils d'Allai.

Ils ont longtemps combattu dans cette bataille qui a duré quatre jours. Grâce à leurs arts magiques et à leurs guérisseurs, les Tuatha ont remporté la victoire et le roi Firbolg a été tué en compagnie de 100 000 de ses hommes. Les Fîr Bholgs ont été réduits à seulement 300 guerriers.

Pendant cette bataille, le roi Nuada a eut une main coupée par Sreng, le champion des Bholgs. Mais le guérisseur habile des Tuatha de Danann, Diancecht, en fabriqua une nouvelle en argent, avec de la vitalité dans chaque doigt et chaque articulation. C'est depuis que Nuada fut surnommé « Nuada à la main d'argent ». Cet épisode mythique a été repris dans la série Game Of Thrones avec l'un des personnages, Jaime Lannister, qui se fait couper la main droite par Locke, alors qu'il est en route vers Port-Real en compagnie de Brienne de Torth. Plus tard, on lui fabrique une main en or.

Un traité est conclus entre les Tuatha dé Danann et les Firbolgs. Ces derniers se voient proposé par les Tuatha, en tant que geste de paix, un cinquième de l'Irlande. Les Bholgs choisissent la province du Connaught.

Plus tard, au dix-septième siècle, l'annaliste Mac Firbis découvrit que de nombreux habitants du Connaught avaient remonté leur descendance jusqu'à ces mêmes Firbolgs. C’était probablement un véritable fait historique et le conflit qui les opposait au peuple de Dana pouvait être un morceau réel de l’histoire raconté avec les caractéristiques d’un mythe.

L'expulsion du roi Bres

Nuada à la main d'argent aurait maintenant dû être le souverain des Tuatha de Danann, mais il n'était permis à aucun roi des Tuatha de subir un déclin physique ou une quelconque mutilation car aucun homme entaché ne pourrait être un roi en Irlande. Les Tuatha ont donc choisi Bres, qui était le fils d'une femme nommée Eri, mais dont le père était inconnu, pour régner à sa place. C'était un autre Bres, pas l'embassadeur qui avait été envoyé pour traiter avec les Firbolgs et qui fut tué lors de la bataille de Moytura.

Or, bien que fort et beau à regarder, Bres n'avait aucun don pour commander car il permettait non seulement aux ennemis de l'Irlande, les Fomoriens, de renouveler leur oppression et leurs impôts dans le pays, mais il imposait lui-même lourdement ses sujets. C'était un genre de « monarque des riches » qui correspondrait tout à fait à notre Robin des Bourges national, actuel chef de l'état français. Et il était si rude qu'il ne donnait même pas l'hospitalité convenable aux chefs, aux nobles et aux harpeurs. Le manque de générosité et d’hospitalité a toujours été considéré comme le pire des vices d’un prince irlandais. On raconte qu'un jour, le poète Corpry vint à sa cour et se retrouva logé dans une petite pièce sombre sans feu ni meubles, où, après un très long moment, il fut servi avec seulement trois gâteaux secs et pas de bière. Pour se venger, il composa un quatrain satirique sur son hôte sombre :

Sans nourriture servie rapidement, sans lait de vache, où un veau peut grandir, sans logement digne d'un homme dans la nuit sombre, sans moyen de divertir une entreprise bardique, que telle soit la condition de Bres.
 

La satire poétique en Irlande devait avoir une sorte de pouvoir magique. Les rois la redoutaient ; même des rats pourraient en être exterminés. Ce quatrain de Corpry a été répété avec délice parmi le peuple, et Bres a dû abdiquer. On a dit que c'était la première satire jamais faite en Irlande.

Pendant ce temps, Nuada a commencé à avoir des problèmes avec sa main d'argent à cause d'une grave infection. Le fils et la fille de Dianchecht, Miach et Airmid, sont allés voir Nuada et, par des moyens magiques, ont fait repousser la véritable main de Nuada jusqu'à la souche. Il a ainsi retrouvé son ancien bras d’avant la main coupée, lui rendant sa légitimité au trône à nouveau. Diancecht, le guérisseur qui avait fabriqué la main d'argent, a tué son fils par jalousie d'avoir mieux travaillé que lui.

Bres alla pleurer auprès de sa mère, Eri, la suppliant de lui donner des conseils et de lui faire connaître son lignage. Eri lui déclara alors que son père était Elathan, un roi des Fomoriens, qui lui était venu secrètement de l'autre côté de la mer. Quand il est parti, il lui avait donné un anneau, en lui ordonnant de ne jamais le donner à qui que ce soit dont le doigt ne conviendrait pas. Elle sortit la bague, qui s'adaptait parfaitement au doigt de Bres. Ce dernier descendit avec elle sur la rive où l'amant fomorien avait accosté et ils s'embarquèrent pour la maison de son père.

La seconde bataille de Moytura

Elathan reconnut immédiatement la bague que portait Bres et donna à son fils une armée pour reconquérir l'Irlande. Le roi des Fomoriens a décidé d'expulser les Tuatha de Danann d'Irlande. Il envoya chercher de l'aide supplémentaire auprès du plus grand des rois fomoriens, Balor.

Balor était surnommé « l'œil du diable », parce que le regard de son unique œil pouvait faire mourir d'un coup de foudre ceux sur qui il regardait avec colère. Cependant, il était maintenant si vieux et si faible que sa vaste paupière tombait sur son œil meurtrier et devait être soulevée par ses hommes avec des cordes et des poulies lorsque le moment était venu de le retourner contre ses ennemis.

Chez les Tuatha, les problèmes avec les fomorii s'aggravaient chaque jour. La guerre était inévitable. Les préparatifs de la guerre ont pris sept ans. Enfin, les deux armées étaient prêtes pour la bataille finale. Juste avant la bataille, alors que le Dagda faisait une reconnaissance, il a rencontré Morrigu, déesse de la guerre, alors qu'elle se baignait dans la rivière. En échange de son silence, elle lui a promis la victoire au combat.

La deuxième bataille de Moytura s'est déroulée dans une plaine du nord dans le comté de Slogo, remarquable par le nombre de monuments sépulcraux encore éparpillés aujourd'hui.

La bataille avec les Fomoriens est associée à une incroyable richesse d'événements merveilleux. Les artisans des Tuatha, Goban le forgeron (Goibniu), Credné l'artisan (ou orfèvre) et Luchta le charpentier, remplacent inlassablement les armes brisées des Tuatha avec une vitesse magique. Trois coups de marteau suffisent à Goban pour former une lance ou une épée, Luchta jette une poignée et elle s'adapte immédiatement, et Credné y jette les rivets avec sa pince aussi vite qu'il les fabrique et ils volent à leur place. De même, les blessés sont guéris par une peau de porc magique et le puits de guérison.

La plaine résonne de la clameur de la bataille. Un témoin raconte :

Le tonnerre qui s’est abattu sur le champ de bataille est vraiment effrayant ; les cris des guerriers, le bruit des boucliers qui se brisent, le cliquetis et le choc des épées droites à pommeau d'ivoire, la musique et l'harmonie des flèches et le soupire du vol des javelots et des lances.
 

La mort de Balor

Les Fomoriens amènent leur champion, Balor, pour placer devant le regard de son œil terrible Nuada à la Main d'argent et d'autres des Tuatha De Danann. Mais Lugh, le propre petit-fils de Balor, saisissant une occasion lorsque la paupière tomba de fatigue, se rapprocha de Balor et, tandis que les fomoriens commençaient à ouvrir l'œil de Balor, ce qui pouvait détruire quiconque était en vue, Lugh lança une pierre magique qu'il portait avec lui vers l'arrière de la tête de Balor, amenant l'œil à regarder vers les fomorii, tuant ainsi toute une rangée d'ennemis. Une autre version raconte que Lugh aurait utilisé son énorme lance pour attirer l'attention de Balor. Certaines histoires disent qu'il a lancé la pierre dans son œil et qu'elle s'est enfoncée dans son cerveau et Balor était mort, comme l'avait prédit la prophétie, de la main de son petit-fils.

Les Fomoriens ont ensuite été totalement mis en déroute et repoussés vers la mer, et rien n’indique qu’ils aient à nouveau acquis une quelconque autorité ou commis de nouvelles déprédations en Irlande.

Lugh, l'Ildánach, a ensuite été intronisé à la place de Nuada, et le mythe de la victoire du héros solaire sur les puissances de l'obscurité et de la force brute est complet.

Morrigu et Babd ont grimpé au sommet des plus hautes montagnes d'Irlande pour proclamer la victoire, mais Babd a prophétisé également la fin des dieux. Prophétie qui a été accomplie quand les mortels Celtes Gaëliques sont arrivés. On les appelait les Milésiens.

Les Tuatha de Danann ont été conquis par les Milesiens, qui sont conçus comme une race entièrement humaine et qui ont entretenu toutes sortes de relations d’amour et de guerre jusqu’à une époque toute récente. Pourtant, même dans les dernières légendes, une certaine splendeur et exaltation semble investir le peuple de Dana, rappelant le haut royaume dont ils avaient été détrônés.


Paroles de La tribu de Dana de Manau

Le Groupe de rap Manau, dans son album Panique Celtique sorti le 6 juillet 1998, nous propose une chanson qui se rapporte à l'histoire de la tribu des Tuatha Dé Danann. C'est le titre La tribu de Dana qui fut un énorme succès.

Le vent souffle sur les plaines de la Bretagne armoricaine.
Je jette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine.
Hakim, le fils du forgeron, est venu me chercher;
Les druides ont décidé de mener le combat dans la vallée.

Là où tous nos ancêtres, de géants guerriers celtes,
Après de grandes bataille se sont imposés en maitres.
C'est l'heure maintenant de défendre notre terre
Contre une armée de Sumériens prête à croiser le fer.

Toute la tribu s'est réunie autour des grands menhirs
Pour invoquer les dieux afin qu'ils puissent nous bénir.
Après cette prière avec mes frères, sans faire état de zèle,
Les chefs nous ont donné à tous des gorgées d’hydromel

Pour le courage, pour pas qu'il y ait de faille,
Pour rester grands et fiers quand nous serons dans la bataille.
Car c'est la première fois pour moi que je pars au combat
Et j'espère être digne de la tribu de Dana.

Dans la vallée (ho, ho) de Dana (la li la la).
Dans la vallée (ho, ho), j'ai pu entendre les échos
Dans la vallée (ho, ho) de Dana (la li la la).
Dans la vallée (ho, ho), les chants de guerre près des tombeaux.

Après quelques incantations de druides et de magie,
Toute la tribu, le glaive en main, courait vers l'ennemi.
La lutte était terrible et je ne voyais que des ombres,
Tranchant l'ennemi qui revenait toujours en surnombre.

Mes frères tombaient l'un après l'autre devant mon regard,
Sous le poids des armes que possédaient tous ces barbares,
Des lances, des haches et des épées dans le jardin d'Eden
Qui écoulait du sang sur l'herbe verte de la plaine.

Comme ces jours de peine, où l'homme se traine
À la limite du règne du mal et de la haine.
Fallait-il continuer ce combat déjà perdu ?
Mais telle était la fierté de toute la tribu.

La lutte a continué comme ça jusqu'au soleil couchant,
De férocité extrême en plus d'acharnement;
Fallait défendre la terre de nos ancêtres enterrés là,
Et pour toutes les lois de la tribu de Dana.

Dans la vallée (ho, ho) de Dana (la li la la).
Dans la vallée (ho, ho), j'ai pu entendre les échos
Dans la vallée (ho, ho) de Dana (la li la la).
Dans la vallée (ho, ho), les chants de guerre près des tombeaux.

Au bout de la vallée on entendait le son d'une corne,
D'un chef ennemi qui rappelait toute sa horde.
Avait-il compris qu'on lutterait même en enfer
Et qu'à la tribu de Dana appartenaient ces terres ?

Les guerriers repartaient, je ne comprenais pas
Tout le chemin qu'ils avaient fait pour en arriver là,
Quand mon regard se posa tout autour de moi,
J'étais le seul debout de la tribu ; voilà pourquoi

Mes doigts se sont écartés et tout en lâchant mes armes,
Et le long de mes joues se sont mises à couler des larmes.
Je n'ai jamais compris pourquoi les dieux m'ont épargné
De ce jour noir de notre histoire que j'ai compté

Le vent souffle toujours sur la Bretagne armoricaine
Et j'ai rejoint ma femme, mon fils et mon domaine.
J'ai tout reconstruit de mes mains pour en arriver là,
Je suis devenu roi de la tribu de Dana.

Dans la vallée (ho, ho) de Dana (la li la la)..
Dans la vallée (ho, ho), j'ai pu entendre les échos
Dans la vallée (ho, ho) de Dana (la li la la)..
Dans la vallée (ho, ho), les chants de guerre près des tombeaux.

De la tribu de Dana Je suis devenu roi (bis)

De la tribu de dana

Je suis devenu roi


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