Lorsque
Hammurabi meurt, après quarante-trois années de règne, le
Croissant fertile est unifié sous son sceptre depuis trois ans seulement. Son fils,
Samsu-Iluna, qui lui succède vers 1686 avant J.-C., ainsi que les quatre héritiers de celui-ci devront céder peu à peu devant les incursions d'autres montagnards, les Kassites, qui fuyaient devant les migrations aryennes où se trouvaient encore mêlés les ancêtres des Mèdes, des Perses et des Indiens.
Comme plus tard l'Empire romain, la riche Mésopotamie succombe sous de grands mouvements de peuples. Comme Rome, elle a été un des agents de civilisation du monde antique. Pendant que les dynasties kassites s'installent en terrain conquis pour des siècles obscurs, plus au nord, sur le plateau d'Anatolie, d'autres envahisseurs indo-européens, se superposant aux populations autochtones, vont constituer le nouvel
empire des Hittites qui précèdera la puissance assyrienne. Cette mêlée de peuples n'avait pas épargné l'Egypte qui, à la même époque, était envahie par les Hyksos.
La ville est tombée sans bataille ; et aujourd'hui, l'ancienne Babylone, prophétisée par
Ésaïe cent ans avant qu'elle ne soit à au zénith de son pouvoir, n'est rien d'autre qu'un tas de ruines. Beaucoup de briques de ces ruines ont été utilisées dans la construction de Bagdad, la capitale de l'Irak. Il est intéressant de savoir qu'
Alexandre le Grand a voulu restaurer Babylone, mais ses projets ont été interrompus par sa mort prématurée. Plus récemment,
Saddam Hussein a fait reconstruire une petite section de la ville et l'a utilisée comme un point de ralliement psychologique pour ses partisans. Mais la ville ancienne n'a plus du tout l'importance majeure dans le monde commercial ou politique d'aujourd'hui que ce qu'elle était lors de sa splendeur passée.
En se référant à Babylone,
Ésaïe prophétise :
Elle ne sera plus jamais habitée, et elle ne sera point peuplée de génération en génération. L'Arabe n'y dressera point sa tente, et les bergers n'y parqueront plus leurs troupeaux.