De nombreux éléments culturels sémitiques, très antérieurs au message coranique, furent intégrés par l'Islam; certains traits du vieux panthéon et de
l'animisme arabe, ainsi que des pratiques ancestrales de magie et de sorcellerie, subsistèrent en dépit des condamnations lancées par le prophète. La
magie arabe a des origines tellement disparates et elle a connu une telle évolution devant des apports aussi différents que multiples, qu'il est très difficile de l'étudier.
Avant la fondation de l'Islam, les
traditions sémitiques partagées par les Arabes, les Juifs, les Assyriens, etc... étaient incorporées dans les rites et le symbolisme de l'idolâtrie du temple de la Mecque : la mystique
Kaaba, purifiée et transformée pour le monothéisme par
Mahomet, après la réussite de sa mission. Parmi les
360 dieux-esprits réunis là, se trouvaient
Al-lât,
Manat,
Uzza et
Hobal,
démons et dieux qui « rendaient des oracles et décidaient du sort des humains ». Leurs prêtres provenaient exclusivement de Quiraish, du clan royal.
Nous connaissons assez les
sorciers arabes préislamiques pour savoir que leurs méthodes ressemblaient de très près à celles des autres nations sémitiques. La contribution arabe devient intéressante pendant la période qui suit le départ forcé, du désert, des clans conquérants, période où commence l'assimilation d'autres doctrines.