Le Tir na nÓg   

La terre irlandaise mythique des fées et des elfes s'appelait Tir na nÓg, ou la « terre de l'éternel ». Cet endroit mystique était une île qui s'étendait au-delà des limites des cartes connues, à l'ouest de l'Irlande. Ceux qui y vivaient étaient toujours jeunes, en bonne santé et heureux.



Tir na nÓg
La terre de l'éternelle jeunesse
Bien qu'il ait été parfois comparé avec l'après-vie nordique pour les guerriers, le Valhalla, Til'na nÓg n'était pas un endroit où les âmes allaient après la mort. L'île était seulement habitée par les fées et les elfes, également appelés les Sidhes. Dans certains contes irlandais, ils sont associés aux Tuatha De Danann – un peuple magique qui vivait en Irlande avant les ancêtres des Irlandais modernes – qui auraient déménagé à Tir na nÓg suite à la défaite contre les envahisseurs Gaëliques. Seuls quelques mortels auraient vu l'île et un voyage vers celle-ci se terminait souvent de façon dramatique.

Dans un conte populaire, un homme nommé Oisin a été visité par une fée de Til'na nÓg, dont le nom était Niamh, la déesse aux cheveux d'or. C’était une « banshee » : une messagère des dieux. Elle l'a ramené sur son île où ils ont vécu pendant trois ans et ont eu deux enfants. Cependant, quand Oisin est devenu nostalgique de l'Irlande, il a appris que trois ans seulement s'étaient passés pour lui au Tir na nÓg, mais 300 ans s'étaient écoulés chez lui. Sa famille et ses amis étaient morts depuis longtemps.

L’histoire est racontée sur ce blog irlandais.
 

L'arrivée des Tuatha de Danaan

Dans certaines légendes, l'une des premières races des conquérants d'Irlande était connue sous le nom de Tuatha de Danaan, et ils étaient considérés comme puissants. On croit que quand la prochaine vague d'envahisseurs est arrivée, les Tuatha se sont cachés. Certains récits soutiennent que les Tuatha se sont rendus à Tir na nÓg et sont devenus la race connue sous le nom de Fées.

Considérés comme les enfants de la déesse Danu, les Tuatha sont apparus à Tir na nÓg et ont brûlé leurs propres navires pour les empêcher de repartir. Augusta Gregory dit dans Gods and Fighting Men :

C’était dans un brouillard que les Tuatha de Danann, le peuple des dieux de Dana, ou comme certains les appelaient, les Hommes de Dea, traversaient l’air et Irlande.
 

Cette terre lointaine, la « Terre de la jeunesse », est parfois appelée « Breasal Island » ou « Hy-Breasil ».

Le dieu de la mer, Manannan mac Lir, est parti avec les Tuatha de Danaan, bien que, de temps en temps, il soit retourné visiter l'Irlande.

Mythes et légendes connexes

Il existe aussi le conte populaire du roi Herla, un ancien roi des Bretons. L'écrivain médiéval Walter Map décrit les aventures de Herla dans De Nugis Curialium. Un jour, Herla était à la chasse et rencontra un roi nain qui accepta d'assister au mariage de Herla, si Herla venait au mariage du roi nain un an plus tard. Herla accepta la proposition du nain. Le roi nain est arrivé à la cérémonie de mariage de Herla avec une longue suite et des cadeaux somptueux.

Un an plus tard, comme promis, Herla se rendit dans la forêt pour assister au mariage du roi nain et il y est restés trois jours. Une fois rentré chez lui, personne ne le connaissait ni ne comprenait sa langue, car trois cents ans s'étaient écoulés et la Grande-Bretagne était devenue saxonne. Walter Map décrit ensuite le roi Herla comme le chef de la chasse sauvage, courant sans fin dans la nuit.

Hy-Brasil, l'île fantôme

Hi-Brasil
Les mythes irlandais la décrivaient comme recouvert de brume, à l'exception d'un jour tous les sept ans, où elle devenait visible mais ne pouvait toujours pas être atteinte.

L'étymologie de son nom est inconnue, mais dans la tradition irlandaise, elle proviendrait de l'irlandais Uí Breasail (qui signifie « descendants de Bresail »), l'un des anciens clans du nord-est de l'Irlande. En vieil irlandais on note aussi que Í signifie : île ; et Bres : beauté, valeur, grand, puissant.

En dépit de la similitude, le nom de Hy-Brasil n'a aucun rapport avec le Brésil.

Dès 1325, les cartes marines identifiaient une île appelée « Bracile » et située à l'ouest de l'Irlande, dans l'océan Atlantique. On trouve par exemple une carte portolane d'Angelino Dulcert. Plus tard, elle apparaît sous le nom d'Insula de Brasil sur la carte vénitienne d'Andrea Bianco (1436), rattachée à l'une des plus grandes îles d'un groupe d'îles de l'Atlantique. Cela a été identifié pour un temps avec l'île de Terceira des Açores.

Une carte catalane d’environ 1480 indique deux îles « Illa de brasil », une au sud-ouest de l’Irlande (où le lieu mythique était censé se trouver) et une au sud de « Illa verde » ou du Groenland.

Sur les cartes, l'île était circulaire, avec souvent un détroit central ou une rivière traversant son diamètre d'est en ouest. Malgré l'échec des tentatives pour la trouver, elle apparaissait régulièrement sur des cartes situées au sud-ouest de la baie de Galway jusqu'en 1865, date à laquelle elle s'appelait Brasil Rock.

Expéditions à la recherche de l'île

Des expéditions quittent Bristol en 1480, 1481 et 1497 pour rechercher l'île. Une lettre écrite par Pedro de Ayala, peu de temps après le retour de John Cabot (chef de l'expédition de 1497), indique que les terres découvertes par Cabot avaient été « découvertes dans le passé par les hommes de Bristol qui ont trouvé le Brésil ».

En 1674, un capitaine, John Nisbet, déclara avoir vu l'île lors d'un voyage de France en Irlande, affirmant que l'île était habitée par de grands lapins noirs et par un magicien qui vivait seul dans un château de pierre. Mais le personnage et l'histoire est une invention littéraire de l'auteur irlandais Richard Head.

Roderick O'Flaherty dans A Chorographical Description of West ou H-Iar Connaught (1684) nous dit « Il est maintenant vivant, Morogh O'Ley ( Murrough Ó Laoí ), qui s'imagine s'être trouvé personnellement à O'Brasil pendant deux jours, et a vu sortir les îles d’Aran, Golamhead [par Lettermullen], Irrosbeghill, et d’autres endroits du continent occidental qu’il connaissait. »

Hy-Brasil a également été confondu avec le banc de Porcupine, un haut-fond de l'océan Atlantique situé à environ 200 km à l'ouest de l'Irlande et découvert en 1862. Dès 1870, un article fut lu à la Geological Society of Ireland suggérant cette identification. Cette suggestion est depuis apparue plus d’une fois, par exemple dans une édition de Notes et requêtes de 1883 et dans diverses publications du XXe siècle, l’une des plus récents étant le livre Underworld : The Mysterious Origins of Civilization de Graham Hancock.

Et si cette île était l'Islande ?

Pour les islandais, le monde des créatures mythiques et folkloriques est réel.

Il parait qu'on trouve des elfes en Islande, ainsi que des fées, des licornes, des huldufolk, des trolls, des nains de plage, des esprits aquatiques, des esprits de la montagne et des fantômes.

Si on parle aux gens des villages on se rend compte à quel point ils sont proches de ces êtres invisibles. Ce n’est pas qu’ils croient en eux, mais ils peuvent les voir et leur parler et ils se rapportent à eux comme s’ils étaient des gens, des voisins.

Il est à noter qu’en Islande, tout le monde ne peut pas voir les elfes, les fées, les licornes ou d’autres créatures cachées. C'est pour cela qu'il existe des écoles qui donnent des cours où l'on apprend à reconnaître les elfes, les fées et les lutins d’eau.

Il existe même un grand rocher qui est réputé pour servir d'habitat pour les elfes. Les autorités ont été obligées de détourner une route qui passait à proximité pour ne pas déranger ses résidents invisibles. (Source : New-York Times)

Et en 2015, les ouvriers du bâtiment qui dégageaient une chaussée dans le nord ont dû faire face à des glissements de terrain et à des inondations. Les locaux ont immédiatement désigné les coupables : les elfes.

Même si on ne peut pas voir les habitants cachés de l’Islande, on peut sentir la présence de quelque chose d’un autre monde à plus d’une occasion. En hiver, lorsque vous conduisez seul dans des paysages complètement blancs et que vous vous sentez si bien intégrés à la nature, il est si facile de comprendre pourquoi ils croient en toutes ces choses. C'est une sorte d’endroit magique, l'Islande.




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