La danse et la musique sont deux caractéristiques fortes de la kumina, les tambours faisant partie intégrante de ce rituel de danse. D'autres instruments utilisés sont les shakkas et la râpe. Les chants sont des chants Kongo ou créoles. Un rituel de Kumina comporte deux types généraux de chansons. « Bailo » est la forme la plus récréative et donc aussi la plus populaire. Le « Country » est le chant sacré, et donc souvent considéré comme la forme la plus sérieuse. Chanter, danser et jouer du tambour sont trois éléments importants de la Kumina. Lors d'une cérémonie de Kumina, les pratiquants font appel à des esprits ancestraux contrôlés par les tambours.
Les joueurs et les instruments sont oints de rhum et bénis par une incantation avant la cérémonie. Il y a deux sortes de tambours Kumina : le Kbandu (tambour mâle) et le Kyas (tambour féminin) qui est plus petit. Le Kbandu est joué par deux musiciens. Le premier est assis à califourchon sur le tambour, le corps tourné vers l’ouest et les pieds nus pour les conserver en contact avec l'instrument. Tout en battant le rythme avec les mains, il utilise ses talons pour changer de tonalité. Le deuxième batteur est assis derrière le Kbandu et, à l'aide de bâtons, bat un rythme complexe sur le corps du tambour.
Les danseurs se déplacent en cercle, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, autour des tambours au centre, en avançant les pieds le long du sol, le dos tenu dans une posture presque érigée. Les hanches, la cage thoracique, les épaules et les bras s'impliquent au fur et à mesure que les pirouettes, les chutes et les ruptures dans les mouvements du corps se produisent tout au long de la danse.
La musique Kumina serait en partie l’ancêtre de la
musique rasta.