Chapitre 11 qui est consacré à des formules magiques similaires,
qui, comme il est explicitement indiqué au début, ne proviennent pas de
kinas. Les modes opératoires et les procédures ne sont parfois pas précisés et fréquemment seuls les
ingrédients des charmes sont donnés dans la prescription. Celles-ci ne sont d'ailleurs pas toutes de nature purement magique : on trouve parfois des recettes précises pour la
préparation de poisons. Certains parallèles peuvent être observés avec les manuscrits de
al-Istamâtîs. La section des prescriptions se termine par un prophylactique contre les poisons utilisés, l'invention de
Kanka, l' « Indien », qui est connu à partir d'autres sources. Immédiatement après ce passage arrive l'exemple des
arts magiques des anciens Egyptiens, qui proviennent de la légendaire pré-histoire largement répandue de l’Égypte, pour être trouvée dans l’œuvre de
al-Maqrîzî et d'autres auteurs. Ces exemples sont interrompus par une discussion sur les chiffres « amis »
220 et
284. L'ensemble est attribué à
« lui », de sorte qu'il semble que
Kanka ait été mis à contribution tout au long de ce chapitre alors que le fait est que la section est un recueil de différentes sources.
Aucun des rois légendaires de l'Egypte n'est nommé jusqu'à ce qu'une nouvelle tranche de l'histoire égyptienne ne soit présentée. Ce qu'on nous dit de l'Égypte concerne les talismans, des dispositifs pour avertir de l'approche des ennemis et pour le stockage de l'eau potable, ainsi que des sculptures talismaniques contre la maladie et pour le démasquage des libertins. La discussion sur les pratiques « indiennes » continue ensuite en donnant des exemples de la génération artificielle d'êtres vivants.
Nous revenons après cela à la philosophie, qui occupe le dernier chapitre du livre III et le premier du livre IV. La division définitive des deux chapitres n'est pas facile à expliquer. On a l'impression que l'auteur a voulu afficher quelque chose, à des points précis comme la fin d'un livre et le début d'un autre, de moins offensif que l'hétérodoxie sauvage, en particulier dans la deuxième partie du livre III.